Le Pacte de Marrakech, un « pas dans la bonne direction » (Secrétaire d’Etat norvégienne aux AE)

Marrakech

Marrakech, 11/12/2018 (MAP)- Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté à Marrakech, à l’occasion de la Conférence intergouvernementale sur la migration, représente « un pas dans la bonne direction », a affirmé, mardi, la Secrétaire d’Etat norvégienne aux Affaires étrangères, Marianne Hagen.

Dans son intervention devant la Conférence intergouvernementale, Mme Hagen a indiqué que le texte final du Pacte est savamment équilibré et prend en compte les points de vue des pays qui se veulent un outil de développement et de ceux qui se veulent un outil de gouvernance de la migration, estimant que compte tenu de la complexité des intérêts divergents, ce Pacte est sans doute « le meilleur compromis possible ».

La responsable norvégienne a insisté sur le fait que le document final reconnaît la liberté d’expression et de la presse et met l’accent sur la nécessité d’engager un débat ouvert qui embrasse les différents aspects du phénomène migratoire, un point qui était central pour la Norvège.

Mme Hagen a aussi expliqué que le Pacte mondial sur les migrations n’est pas juridiquement contraignant et ne cherche pas à établir une coutume de droit international, mais il réaffirme le droit souverain des Etats à déterminer leurs politiques nationales migratoires.

Ce Pacte réitère également les prérogatives des Etats sur la gouvernance migratoire, en conformité avec leurs législations, a-t-elle dit, faisant remarquer que ce texte ne crée pas de droit à la migration, pas plus qu’il ne crée de nouvelles catégories de migrants.

Elle a souligné que la bonne gestion des frontières est une question vitale pour garantir la sécurité des Etats, des sociétés et des migrants et pour lutter contre les réseaux de trafic et de traite des êtres humains.

La ministre a, en outre, annoncé que la Norvège a décidé d’apporter un soutien conséquent à l’Organisation internationale des Migrations (OIM), outre la contribution de son pays au financement des projets de l’Organisation, ce qui permettra, selon Mme Hagen, de conforter l’OIM dans ses principales missions et de faciliter la mise en œuvre du Pacte.

Elle a de même appelé à oeuvrer ensemble, aussi bien au niveau bilatéral que régional et international, pour aboutir à des migrations sûres, ordonnées et régulières.

La Conférence intergouvernementale sur la migration connaît la participation d’au moins 150 Etats membres. Outre des responsables gouvernementaux, plus de 700 partenaires, y compris des représentants de la société civile et des secteurs publics ainsi que des migrants prennent part aux discussions sur les opportunités de partenariats innovants, les possibilités de coopération et les initiatives transversales avec les gouvernements.

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été salué comme « une réalisation importante » et un document complet visant à mieux gérer les migrations internationales, à relever leurs défis et à renforcer les droits des migrants tout en contribuant au développement durable.