
Safi – La centralité du rôle de la justice dans la mise en oeuvre correcte et idoine des plans et stratégies liés à la sécurité routière, et à l’amélioration de la qualité des programmes visant à lutter efficacement contre l’hécatombe des routes, a été mise en lumière vendredi à Safi.
Lors d’un Colloque, organisé à l’initiative de la Cour d’Appel de la Cité de l’Océan autour du thème « la sécurité routière : le traitement préventif et judiciaire », les participants ont été unanimes à souligner le rôle majeur que joue la justice dans l’amélioration de la qualité des actions ainsi que des programmes établis en vue de garantir la sécurité routière, insistant sur la nécessité de doubler d’efforts en vue de sensibiliser davantage au coût financier et social si lourd qu’engendre le fléau des accidents de la route.
Intervenant lors de cette rencontre organisée à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la sécurité routière, célébrée le 18 février de chaque année, le Premier Président de la Cour d’Appel de Safi, M. Mohamed Chattioui, a souligné la pertinence du choix de la thématique de la sécurité routière, eu égard à son importance et à son actualité.
La sécurité routière qui ne peut être atteinte sans la réunion d’une série de conditions, requiert la qualification de l’ensemble des usagers de la route, outre le respect des différentes dispositions du Code de la route, a-t-il estimé, notant qu’il appartient aux auto-écoles de veiller à dispenser à leurs clients, une formation précise et soutenue, et aux centres de contrôle technique de s’assurer au mieux de l’état des véhicules susceptibles d’être mis en circulation et ce, au service de la sécurité des individus.
Un effort parallèle doit être fourni par les instances élues afin d’offrir des infrastructures adéquates dotées de plaques signalétiques et d’équipements conformes, a-t-il poursuivi, citant, à titre de référence, nombre de textes juridiques concernant le code de la route, avec un accent particulier mis sur l’importance de l’éducation à la sécurité routière.
M. Chattioui a mis en avant également l’approche sécuritaire destinée à identifier les contrevenants et à sanctionner les infractions et agissements délictueux, louant au passage les efforts entrepris par les services de la Sûreté Nationale, de la Gendarmerie Royale et de la Protection Civile, ainsi que des services médicaux en la matière.
Le procureur général du Roi près la Cour d’Appel de Safi, M. Khalid El Kardoudi, a, quant à lui, relevé que la journée nationale de la sécurité routière constitue une occasion de s’ouvrir sur l’ensemble des services concernés par la lutte contre l’hécatombe des routes et sa propagation.
Et de poursuivre que la mise en application idoine des dispositions du Code de la route dans ses aspects préventifs ou encore coercitifs demeure tributaire de la conjugaison des efforts des parties prenantes de manière à mieux identifier les contraintes qui lestent la mise en application du programme national de sécurité routière.
Dans ce sens, il a cité une publication de la Cour de Cassation traitant du thème « le Code de la route à la lumière de la jurisprudence de la Cour de Cassation » qui a englobé plus de 140 décisions axées sur l’approche judiciaire responsable dans moult affaires liées aux conditions et règles de circulation sur la voie publique, ainsi qu’aux problématiques concernant les permis de conduire et les véhicules, outre les multiples contraventions et délits liés au comportement du conducteur ou encore à l’état mécanique des véhicules.
M. El Kardoudi a, par ailleurs, souligné l’importance de ce colloque, qui se veut une occasion appropriée de rencontre et d’échange avec l’ensemble des parties concernées autour des problématiques posées, et ce dans la perspective de déboucher sur une panoplie de recommandations et de propositions.
Les débats lors de cette rencontre ont porté, entre autres, sur « quel rôle pour la justice en matière de sécurité routière », « l’action judiciaire et les dispositions de l’article 183 (conduite en état d’ivresse), outre « la stratégie du ministère de l’équipement, du transport en matière de circulation routière et la garantie de la sécurité routière », « le rôle de la société civile et des médias dans la consolidation de la culture du respect des règles liées à la circulation » et « le rôle des établissements scolaires et des établissements de jeunes et enfants en matière de sécurité routière ».
La journée nationale de la sécurité routière constitue depuis sa proclamation en 2006, un rendez-vous annuel de communication et de sensibilisation sur la sécurité routière, dont la culture nécessite d’être ancrée davantage au sein la société via les multiples outils et canaux de communication afin de mieux éduquer une génération soucieuse de sa sécurité et de celle d’autrui.